Le duplex parisien de Karl Lagerfeld, inscrit au patrimoine du design contemporain, vient de changer de mains pour la première fois depuis la disparition du couturier. Une transaction à plus de 10 millions d’euros a été confirmée après des mois de négociations discrètes. L’identité de l’acquéreur, longtemps restée confidentielle, a finalement été révélée par les notaires en charge du dossier.
Ce bien, célèbre pour son aménagement ultramoderne et ses volumes atypiques, avait déjà attiré l’attention lors de la vente aux enchères de ses objets personnels en 2021. L’opération attise désormais la curiosité sur la future destinée de l’appartement.
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Un appartement hors du temps : l’adresse parisienne de Karl Lagerfeld révélée
Sur le Quai Voltaire, en surplomb de la Seine et à deux pas de Saint-Germain-des-Prés, Karl Lagerfeld avait façonné un univers qui portait sa signature jusque dans les moindres détails. L’adresse, longtemps gardée sous silence, a fini par s’afficher au grand jour grâce à la vente menée par De Ferla Immobilier. Quant au montant, il tutoie les sommets : 10 millions d’euros. Paris, capitale du luxe, vient d’enregistrer un nouveau coup d’éclat sur son marché immobilier.
Le lieu a été repensé par Pauline Leprince dans un esprit radicalement contemporain : espaces ouverts, lumière omniprésente, mobilier dessiné pour le lieu. Ici, pas l’ombre d’un décor classique de la rive gauche : tout est pensé comme une déclaration, entre couture et design. L’immense bibliothèque, imaginée pour accueillir des milliers de livres, trahit la soif de savoir et la culture encyclopédique du directeur artistique de Chanel.
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Lagerfeld possédait d’autres adresses à Paris : rue des Saints-Pères, rue de Lille, rue de Verneuil. Pourtant, c’est bien au Quai Voltaire que son style trouvait son apogée. Portraits, œuvres contemporaines, omniprésence du blanc : chaque espace racontait l’histoire d’un homme qui n’a jamais séparé sa vie de sa vision esthétique.
Voici les caractéristiques clés de cet appartement qui fait figure de manifeste :
- Lieu : Quai Voltaire, Paris 7e
- Surface : environ 260 m², volumes traversants
- Particularité : mobilier sur-mesure, grande bibliothèque, vue sur la Seine
- Transaction : vente finalisée en mars 2024, prix annoncé : 10 millions d’euros
Pourquoi le design visionnaire de Lagerfeld fascine encore les amateurs d’art et de mode
Le design visionnaire de Karl Lagerfeld provoque toujours la même attraction magnétique chez les collectionneurs, créateurs et observateurs du secteur. À la tête de Chanel, il a constamment joué avec les codes du luxe et de la mode, imposant une rigueur et un sens du détail inégalés. Dans ses résidences comme dans ses espaces de travail, il a cherché l’équilibre entre pureté absolue et références savantes. La villa Louveciennes, acquise en 2010, en est l’illustration parfaite : architecture néoclassique, volumes grandioses, parc arboré, mais aussi mobilier d’avant-garde et signatures de grands designers comme Bruno Paul, Marc Newson ou Martin Szekely.
Ce qui distingue Lagerfeld, c’est cette capacité à faire dialoguer différentes époques sans jamais tomber dans le pastiche. Sa collection de plus de 300 000 livres force l’admiration, tout comme ses associations inédites avec Fendi, Chloé ou KL. Son style iconique s’affirme dans la juxtaposition : classiques assumés, lignes tendues, matériaux rares ou inattendus. Que ce soit dans un atelier secret ou un salon monumental, chaque espace devient un terrain d’expérimentation à part entière.
Voici un aperçu des objets et collaborations qui ont façonné l’univers Lagerfeld :
Objets phares | Mobilier Galerie Kreo, créations sur-mesure, œuvres d’art contemporain |
Collaborateurs | Bruno Paul, Marc Newson, Amanda Levete, Martin Szekely |
Maisons | Chanel, Fendi, Chloé, KL |
L’aura de Lagerfeld ne faiblit pas. À chaque fashion week ou lors des ventes aux enchères de ses biens, le public retrouve cette énergie créative inépuisable : un geste global, où l’habitat devient le prolongement d’une vision, à la fois manifeste et refuge.
Enchères record et identité du nouveau propriétaire : ce que la vente révèle sur l’héritage du couturier
La Villa Louveciennes, incarnation du goût singulier et du panache de Karl Lagerfeld, a récemment été acquise lors d’une vente organisée à la Chambre des notaires de Paris. Cette procédure à l’ancienne, dite « à la bougie », a capté l’attention des spécialistes du marché de l’art et de l’immobilier haut de gamme. Le montant final : 4,685 millions d’euros. Une somme qui témoigne de la force intacte du mythe Lagerfeld auprès des passionnés de Chanel et Fendi.
Après des années d’abandon, la villa, passée entre les mains d’une foncière, ouvre un nouveau chapitre. L’acquéreur, dont le nom n’a été officialisé qu’après la période de surenchère, s’inscrit dans la continuité d’un héritage jalousé. Les ventes orchestrées par Sotheby’s en 2021 et 2022 avaient déjà vu partir mobilier, œuvres et archives, autant de fragments du monde Lagerfeld, mis à prix pour solder une dette fiscale colossale.
Ce transfert de propriété va bien au-delà d’un simple acte notarié. Il consacre l’attrait indéfectible d’un univers où chaque salon, chaque bibliothèque, chaque recoin raconte la mode, la collection, la passion. Pour les professionnels comme pour les admirateurs, la maison de Lagerfeld reste un lieu à part : laboratoire de désirs, mémoire vivante d’un créateur qui n’a jamais cessé de bousculer les codes. Le rideau ne tombe pas, il s’ouvre sur la prochaine scène.